Il existe un phénomène d’épuisement physique et psychique qui peut toucher de nombreuses mères, et aussi de nombreux pères. Il s’agit du burn-out maternel. Dans une société qui considère le rôle de père et mère comme le plus beau métier du monde, il est difficile d’avouer et de s’avouer que personne ne peut tout le temps être jonglé. Pour une maman, jongler entre vie personnelle et professionnelle tout en étant la mère parfaite serait l’idéal. Malheureusement, « in real life », se mettre / subir une telle pression n’est pas sans conséquence, que cela soit au niveau mental ou physique.
Sommaire :
C’est quoi le burn-out maternel ?
Si le burn-out professionnel est de plus en plus connu et reconnu, ce n’est pas le cas du burn-out maternel, plus tabou. Il peut toucher toutes les mères, qu’elles soient en couple ou célibataires, jeunes ou moins jeunes, qu’elles travaillent ou non et qu’elles aient un ou plusieurs enfants.
Egalement appelé « le syndrome de la maman épuisée », le burn out maternel peut apparaître à tout moment, aussi bien quelques semaines après l’accouchement qu’après des années. Cependant, certains facteurs font que certaines mères y soient plus exposées que d’autres. De même, il faut veiller à ne pas confondre le burn-out maternel de la dépression ou du baby blues.
Quels sont les facteurs qui favorisent cet épuisement physique et psychique ?
Certaines circonstances peuvent augmenter le risque de se retrouver en burn-out maternel. C’est notamment le cas des grossesses et naissances rapprochées. Un facteur exacerbé si la maman accouche de jumeaux ou plus.
De plus, d’autres facteurs peuvent aussi fragiliser la mère, comme un grand isolement ou encore une situation professionnelle ou personnelle précaire.
En particulier, les femmes qui gèrent en même temps leur vie de famille et leur emploi peuvent rapidement se sentir submergée et dépassée en cas d’absence de soutien.
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Différences entre burn-out maternel, dépression post-partum et baby blues
Selon la clinique e-santé, le baby blues désigne « un état de mal-être fréquent qui peut suivre la période de l’accouchement ». Cependant, cet état est souvent bénin et transitoire. En d’autres termes, « le baby blues est une réaction temporaire provoquée par les changements physiologiques ». Le baby blues est souvent causé par la chute brutale d’hormones, ce qui impacte sur l’humeur de la maman. De plus, « 50% à 80% des femmes traversent un état de déprime passagère à la suite de la naissance de leur enfant ». Généralement, le baby-blues ne dépasse pas deux semaines.
La dépression post-partum, quant à elle, est un véritable syndrome dépressif, qui touche près de 20% des mères. C’est une « maladie complexe et multifactorielle » qui se présente comme « un effondrement psychique en lien avec le nouveau rôle parental ». Les symptômes apparaissent parfois entre trois à six semaines après la naissance de l’enfant, avec un pic à trois mois après la naissance. Cependant, une dépression post-partum tardive peut aussi survenir, qui se développe dans les douze premiers mois après l’accouchement. Il faut savoir qu’un épisode de dépression post-partum peut durer 1 an, avec des risques de rechute en cas d’absence de traitement.
Comment reconnaître un Burn-out maternel ?
Le Burn-out maternel est un état de stress et de fatigue qui dépasse largement la norme. Les premiers signes sont relativement anodins. La maman ressent du stress, de la fatigue, de l’agacement, une sensation de débordement et de la nervosité.
Plus tard, le sentiment de dépassement grandit et se transforme en un sentiment de vide. Si rien n’est fait à ce stade, la mère peut alors développer un détachement émotionnel vis-à-vis de son enfant. Cela se manifeste par plus d’irritabilité et moins de tendresse dans ses interactions avec bébé. Enfin, la maman sera envahie par des sentiments de culpabilité et de honte ainsi que d’autres pensées négatives par rapport à son ou à ses enfants.
De là, la mère peut s’exposer à des situations à risques comme des comportements agressifs envers l’enfant ou développer de l’indifférence à son égard. Il est aussi possible que la mère développe, de son côté, d’autres troubles comme l’insomnie, ou un trouble de l’alimentation.
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Comment éviter le Burn-out maternel ?
Pour prévenir le burn-out maternel, il est essentiel d’accepter de ne pas être un parent parfait. Il est normal de faire des erreurs et de ressentir parfois de l’énervement, de l’impatience ou de l’irritation.
S’ouvrir aux autres
Si cela devient incontrôlable, la meilleure solution est de s’ouvrir aux autres ! Comment ? En parlant avec d’autres parents, vous vous apercevrez que tous les autres parents vivent les mêmes situations que vous au quotidien. Cela peut alors vous-même du baume au cœur.
Lâcher prise
Pour éviter le burn-out maternel, apprenez à lâcher prise et à déléguer vos tâches à d’autres personnes. Vous pouvez, par exemple, faire appel à votre famille, à votre entourage proche, ou à une baby-sitter.
Prendre soin de soi
Lorsque l’on devient maman, on fait passer nos besoins au second plan. Pourtant, c’est en vous accordant des moments de répit, de détente et de relaxation que vous pourrez éviter le burn-out maternel. Prenez du temps pour vous !
En d’autres termes, le burn-out maternel est la conséquence d’une conception idéalisée de la maman parfaite : elle n’existe pas. Cette conception n’est pas réaliste, ni réalisable. Ne vous mettez pas inutilement la pression et faites juste de votre mieux, sans vous sacrifier.