Quels sont les signes d’un déni de grossesse et comment réagir ?

Le déni de grossesse est une situation complexe qui peut avoir de graves répercussions sur la femme et son enfant. Voici les signes !

deni de grossesse signes

Le déni de grossesse est un phénomène psychologique qui consiste à nier ou ignorer sa grossesse. Et ce, malgré les signes physiques et biologiques. Il peut être partiel ou total, et durer jusqu’à l’accouchement. Le déni de grossesse peut avoir des conséquences graves pour la mère et pour l’enfant. Par conséquent, il nécessite une prise en charge adaptée. Mais, comment reconnaître un déni de grossesse, quelles en sont les causes et les conséquences et, comment réagir face à cette situation ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.

Quels sont les signes d’un déni de grossesse ?

Le déni de grossesse se manifeste par l’absence ou la minimisation des symptômes de la grossesse, tels que :

L’arrêt des règles

Certaines femmes continuent à avoir des saignements réguliers ou irréguliers, qu’elles prennent pour des règles, ou attribuent à un autre problème de santé.

La prise de poids

En effet, certaines femmes ne prennent pas ou peu de poids, ou le répartissent différemment sur leur corps, ou le dissimulent sous des vêtements amples.

Les nausées, les vomissements, les seins gonflés et la fatigue

Il y a des femmes qui ne ressentent pas ou peu ces signes, ou les expliquent par d’autres causes, comme le stress, l’alimentation, ou la maladie.

Les mouvements du fœtus

Certaines ne perçoivent pas ou mal les mouvements de leur bébé, ou les confondent avec des gaz, des spasmes, ou des battements cardiaques.

Par ailleurs, le déni de grossesse se caractérise aussi par un refus ou un oubli de faire un test de grossesse, ou de consulter un médecin, ou de suivre un suivi prénatal. Certaines femmes peuvent même avoir recours à des moyens de contraception, comme la pilule ou le stérilet, sans se rendre compte qu’ils sont inefficaces.

Cependant, le déni de grossesse peut être révélé par un événement extérieur, comme une douleur abdominale, une échographie, ou un accouchement inopiné. Certaines femmes peuvent alors accepter leur grossesse, tandis que d’autres peuvent la nier jusqu’au bout, ou la rejeter après la naissance.

VOIR AUSSI : Femme enceinte : découvrez le bola de grossesse pour votre bien-être !

Quelles sont les causes d’un déni de grossesse ?

Le déni de grossesse est un mécanisme de défense psychique, qui permet à la femme de se protéger d’une réalité qu’elle ne peut pas ou ne veut pas affronter. Il peut avoir plusieurs origines, liées à l’histoire personnelle, familiale, ou sociale de la femme, comme :

  • Un traumatisme passé, comme un viol, un inceste, une fausse couche, ou une interruption volontaire de grossesse (IVG).
  • Un conflit intérieur, comme un désir de grossesse inconscient, une peur de la maternité, ou une culpabilité religieuse.
  • Un contexte difficile, comme une situation de précarité, de violence, d’isolement, ou de pression familiale.
  • Une immaturité affective, comme un déni de sa féminité, une identification à un modèle masculin, ou une dépendance à ses parents.

Il est important de souligner que le déni de grossesse n’est pas une maladie mentale, ni un signe de folie, ni un manque d’intelligence. C’est une réaction inconsciente et involontaire, qui peut toucher toutes les femmes, quel que soit leur âge, leur niveau d’éducation, ou leur situation familiale.

deni de grossesse

Quelles sont les conséquences d’un déni de grossesse ?

Le déni de grossesse peut avoir des conséquences négatives pour la mère et pour l’enfant, sur le plan physique, psychologique, et social.

Les conséquences sur la mère

Le déni de grossesse peut entraîner des complications médicales, comme une hémorragie, une infection, ou une déchirure utérine. Il peut aussi provoquer un choc émotionnel, une dépression, ou un trouble de l’attachement. Il peut enfin engendrer des difficultés relationnelles, comme un rejet du conjoint, de la famille, ou de l’enfant.

Les conséquences sur l’enfant

Le déni de grossesse peut entraîner des risques de prématurité, de malformations, ou de mort in utero. Il peut aussi provoquer un retard de croissance, des troubles du développement, ou des séquelles neurologiques. Enfin, le déni de grossesse risque d’engendrer des troubles du comportement, comme une anxiété, une agressivité, ou une dépendance affective.

Le déni de grossesse nécessite donc une prise en charge adaptée, qui implique une équipe pluridisciplinaire, composée de médecins, de sages-femmes, de psychologues, de travailleurs sociaux, etc. L’objectif est d’accompagner la mère et l’enfant, de les aider à accepter la réalité, de les soutenir dans la construction de leur lien, et de les orienter vers les ressources nécessaires.

VOIR AUSSI : Comment s’habiller enceinte sans vêtement de grossesse ?

Déni de grossesse, comment réagir ?

Face à un déni de grossesse, il est important de réagir avec bienveillance, sans juger, ni culpabiliser, ni dramatiser. Voici quelques conseils pour aider une femme qui vit un déni de grossesse :

  • Écoutez-la avec empathie, sans la forcer à reconnaître sa grossesse, ni la brusquer avec des questions indiscrètes. Respectez son rythme, son vécu, et ses émotions.
  • Informez-la avec tact, sans la choquer avec des images ou des propos trop crus. Expliquez-lui les signes et les conséquences de la grossesse, et les options qui s’offrent à elle.
  • Orientez-la avec douceur, sans la contraindre à consulter ou à accoucher. Proposez-lui de rencontrer un professionnel de santé, qui pourra confirmer sa grossesse, et lui proposer un suivi adapté.
  • Accompagnez-la avec patience, sans la laisser seule ou sans solution. Restez à ses côtés, soutenez-la dans ses choix, et aidez-la à trouver des aides matérielles, juridiques, ou sociales.

En d’autres termes, le déni de grossesse est une situation complexe, qui peut être difficile à comprendre et à accepter. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, que ce soit pour soi-même ou pour une proche.

Notez cet article