La séparation des parents est une épreuve difficile pour les enfants, qui peuvent ressentir de la tristesse, de la colère, de la culpabilité ou de l’angoisse. L’absence de l’autre parent, lors des périodes de garde alternée ou de droit de visite, peut être particulièrement douloureuse pour les enfants, qui peuvent se sentir abandonnés, rejetés ou incompris. Comment les parents peuvent-ils consoler leur enfant de l’absence de l’autre parent ? Quels sont les gestes et les mots à adopter pour rassurer, soutenir et accompagner leur enfant ? Voici quelques conseils pour aider les parents séparés à consoler leur enfant de l’absence de l’autre parent.
Sommaire :
Reconnaître et accueillir les émotions de l’enfant
La première chose à faire pour consoler l’enfant de l’absence de l’autre parent est de reconnaître et d’accueillir les émotions de l’enfant, sans les nier, les minimiser ou les juger. Nous vous conseillons d’:
- Écoutez attentivement votre enfant, en lui laissant exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il pense, ce qu’il craint, etc. Montrez-lui que vous êtes disponible, attentif et bienveillant, en adoptant une posture ouverte, un regard doux et une voix calme.
- Nommez les émotions de votre enfant, en lui disant par exemple : « Je vois que tu es triste, que tu as peur, que tu es en colère, etc. » Aidez-le à mettre des mots sur ce qu’il ressent, en lui proposant par exemple : « Tu es triste parce que tu ne vois pas papa/maman, tu as peur qu’il/elle ne revienne pas, tu es en colère parce que tu ne comprends pas pourquoi il/elle est parti(e), etc. »
- Validez les émotions de votre enfant, en lui disant par exemple : « C’est normal que tu sois triste, que tu aies peur, que tu sois en colère, etc. » Rassurez-le en lui disant que vous comprenez ce qu’il ressent, que vous êtes là pour l’aider, que vous l’aimez, etc.
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Maintenir le lien avec l’autre parent pour consoler l’enfant
La deuxième chose à faire est de maintenir le lien avec l’autre parent, sans le remplacer, le dénigrer ou l’idéaliser. Par exemple :
- Favorisez les contacts avec l’autre parent, en respectant le rythme et les besoins de votre enfant. Encouragez-le à appeler, à écrire, à envoyer des photos, à faire des visioconférences, etc., avec l’autre parent, selon ses envies et ses possibilités. Respectez les horaires et les modalités de garde ou de visite, en évitant les retards, les annulations ou les conflits.
- Parlez positivement de l’autre parent, en évitant les critiques, les reproches, les mensonges ou les secrets. Montrez à votre enfant que vous respectez l’autre parent, que vous reconnaissez ses qualités, que vous appréciez ses efforts, etc. Évitez de vous mettre en compétition ou en comparaison avec l’autre parent, en respectant sa place et son rôle.
- Préservez l’image de l’autre parent, en évitant de le remplacer, de le supprimer ou de le substituer. Laissez à votre enfant des objets, des photos, des souvenirs, etc., qui lui rappellent l’autre parent, sans les enlever, les cacher ou les remplacer. Évitez de présenter un nouveau partenaire, un nouveau projet ou une nouvelle famille, sans prendre en compte les besoins et les sentiments de votre enfant.
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Proposer des activités et des rituels à l’enfant
La troisième chose à faire pour consoler l’enfant de l’absence de l’autre parent est de proposer des activités et des rituels à l’enfant.
Les rituels doivent tenir compte de ses goûts, de ses envies, de ses capacités, etc. Invitez-le à jouer, à dessiner, à lire, à cuisiner, à bricoler, etc., avec vous ou avec d’autres personnes, comme des amis, des cousins, des grands-parents, etc. Laissez-lui aussi des moments de calme et de repos.
Quant aux rituels, ils servent à créer des moments de complicité, de partage et de tendresse. Instaurez par exemple un rituel du matin, du soir, du week-end, etc., avec des gestes, des mots, des chansons, des histoires, etc., qui vous rapprochent et vous sécurisent. Respectez aussi les rituels que votre enfant a avec l’autre parent, sans les modifier, les interrompre ou les critiquer.
Proposez des projets à votre enfant. Impliquez-le par exemple dans un projet familial, personnel ou scolaire lui tient à cœur, qui le motive, qui le valorise, etc. Préparez aussi avec lui les retrouvailles avec l’autre parent, en lui parlant du programme, des surprises, des cadeaux, etc.