La césarienne est une intervention chirurgicale qui consiste à extraire le bébé par une incision de l’abdomen et de l’utérus. Elle peut être pratiquée pour des raisons médicales, ou à la demande de la mère. La césarienne présente des avantages, mais aussi des inconvénients, qu’il faut bien connaître avant de faire son choix. Voici les avantages et les inconvénients de la césarienne.
Sommaire :
Les avantages de la césarienne
La césarienne offre plusieurs avantages, tant pour la mère que pour le bébé.
D’un côté, la césarienne permet à la mère d’éviter les douleurs et les efforts liés au travail et à l’expulsion. Elle permet aussi de maîtriser la date et l’heure de l’accouchement, et de réduire les risques de complications. Notamment, les déchirures, les hémorragies, ou les infections. De plus, la césarienne favorise le contact peau à peau avec le bébé, et n’empêche pas l’allaitement.
D’un autre côté, la césarienne évite au bébé les traumatismes et les souffrances liés au passage par le canal de naissance. Cette opération permet aussi de réduire les risques de complications comme l’asphyxie, les fractures, ou les hémorragies. Par ailleurs, la césarienne facilite le lien affectif avec la mère, et n’a pas d’impact sur le développement du bébé.
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Les inconvénients de la césarienne
Malgré ces avantages, la césarienne n’en présente pas moins des inconvénients à ne surtout pas négliger.
Pour la mère, la césarienne implique une anesthésie générale ou péridurale. Cela peut avoir des effets secondaires comme des nausées, des maux de tête, ou des allergies. Elle implique aussi une hospitalisation plus longue, et une convalescence plus difficile, avec des douleurs, des cicatrices, et des risques d’infection. En outre, la césarienne augmente les difficultés pour les grossesses suivantes, comme les risques de placenta praevia, d’hématome, ou de rupture utérine.
Pour le bébé, la césarienne peut entraîner des difficultés respiratoires, car le liquide amniotique n’est pas évacué des poumons. Elle peut aussi entraîner des problèmes immunitaires, car le bébé n’est pas exposé aux bactéries du vagin de la mère. En outre, la césarienne peut perturber le rythme biologique du bébé, qui n’est pas prêt à naître à la date choisie.
Comment éviter la césarienne ?
La césarienne n’est pas toujours inévitable, il existe des moyens de réduire les risques d’y avoir recours. Voici quelques conseils pour favoriser un accouchement par voie basse :
- Choisissez un professionnel de santé qui privilégie l’accouchement naturel et qui a un faible taux de césariennes.
- Préparez-vous à l’accouchement en prenant des cours de préparation à la naissance, qui vous apprendront des techniques de respiration, de relaxation, et de gestion de la douleur.
- Pratiquez une activité physique adaptée pendant la grossesse, qui vous aidera à renforcer vos muscles, à améliorer votre circulation sanguine, et à éviter le surpoids.
- Adoptez une alimentation équilibrée, qui vous apportera les nutriments nécessaires pour votre santé et celle de votre bébé, et qui préviendra le diabète gestationnel et la macrosomie fœtale.
- Évitez les interventions médicales non indispensables pendant le travail, comme le déclenchement artificiel, la rupture de la poche des eaux, ou la péridurale, qui peuvent ralentir la progression du travail et augmenter les risques de complications.
- Bougez et changez de position pendant le travail, ce qui favorisera la descente du bébé et la dilatation du col de l’utérus.
- Faites-vous accompagner par une personne de confiance, qui vous soutiendra moralement et physiquement pendant le travail.
Combien d’enfants quand on a fait une césarienne ?
Il n’y a pas de limite au nombre d’enfants que l’on peut avoir après une césarienne. Cependant, il faut savoir que chaque césarienne augmente les risques de complications pour les grossesses suivantes.
Il est donc recommandé d’attendre au moins un an entre une césarienne et une nouvelle grossesse, pour laisser le temps à l’utérus de cicatriser correctement. Il est aussi conseillé de discuter avec son médecin du mode d’accouchement le plus adapté à sa situation.
Après une première césarienne, il est possible d’envisager un accouchement par voie basse, si les conditions sont favorables. Après deux césariennes ou plus, il est généralement préférable de programmer une nouvelle césarienne, pour éviter les risques de rupture utérine.
La césarienne : quand devient-elle obligatoire ?
La césarienne devient obligatoire quand il y a un danger vital pour la mère ou pour le bébé, et qu’un accouchement par voie basse est impossible ou trop risqué. Cela peut arriver dans les cas suivants :
- Le bébé présente une anomalie cardiaque, neurologique, ou respiratoire, qui nécessite une prise en charge immédiate après la naissance.
- Le bébé est en souffrance fœtale aiguë, c’est-à-dire qu’il manque d’oxygène et que son rythme cardiaque est anormal.
- Le bébé est en transverse, c’est-à-dire qu’il est couché horizontalement dans l’utérus, et qu’il ne peut pas se retourner.
- Le placenta recouvre totalement ou partiellement le col de l’utérus, ce qui provoque des saignements importants et empêche le passage du bébé.
- Le placenta se décolle prématurément de la paroi de l’utérus, ce qui entraîne une hémorragie et une souffrance fœtale.
- L’utérus se rompt ou menace de se rompre, ce qui met en péril la vie de la mère et du bébé.
- La mère présente une infection grave, comme une chorioamniotite ou une septicémie, qui peut se transmettre au bébé ou provoquer un choc toxique.
- La mère présente une complication sévère, comme une pré-éclampsie, une éclampsie, ou un HELLP syndrome, qui peut entraîner des convulsions, une hypertension artérielle, ou une insuffisance rénale.
Dans ces situations, la césarienne doit être réalisée le plus rapidement possible, parfois en quelques minutes, pour sauver la mère et le bébé.
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Comment se préparer psychologiquement à subir une césarienne ?
La césarienne est une intervention qui peut être source de stress, d’angoisse, ou de déception pour certaines femmes. Il est donc important de se préparer mentalement à cette éventualité, en suivant quelques conseils :
Informez-vous sur le déroulement de l’opération, les risques et les bénéfices
Vous pouvez poser toutes vos questions à votre médecin, à votre anesthésiste, ou à votre sage-femme. Vous pouvez aussi lire des témoignages de femmes qui ont vécu une césarienne, ou consulter des sources fiables sur internet.
Exprimez vos émotions et vos inquiétudes
Vous pouvez parler à votre conjoint, à votre famille, à vos amis, ou à un professionnel de la santé. Vous pouvez aussi communiquer avec votre bébé, en lui expliquant ce qui va se passer et en lui manifestant votre amour.
Préparez votre projet de naissance
Vous pouvez écrire un document dans lequel vous précisez vos souhaits concernant l’accouchement, comme la présence du père, le contact peau à peau, l’allaitement, etc. Vous pouvez aussi discuter avec l’équipe médicale de la possibilité d’une césarienne respectueuse, qui respecte le rythme du bébé, et qui favorise le lien avec la mère.
Pratiquez des activités qui vous font du bien
Par exemple, vous pouvez faire du yoga, de la méditation, de la sophrologie, de l’acupuncture, ou de l’homéopathie. Vous pouvez aussi écouter de la musique, lire, dessiner, ou faire du jardinage.
Faites-vous confiance et faites confiance à l’équipe médicale
Rappelez-vous que la césarienne est une solution qui vise à assurer la sécurité de votre bébé et la vôtre. Dites-vous que vous êtes capable de vivre cette expérience, et que vous allez rencontrer votre bébé.
Pour conclure, la césarienne est une option qui peut être envisagée pour accoucher, mais elle n’est pas sans conséquences. Il est donc important de bien se renseigner sur les avantages et les inconvénients de cette méthode, et de discuter avec son médecin et son conjoint.