Vous avez découvert des pucerons sur vos rosiers et dans votre potager, en faisant un petit tour de votre propriété ? Inutile de paniquer. Ces insectes ont beau être coriaces, ils ne sont pas invincibles pour autant. Loin de là. La preuve, il en faut peu pour en venir à bout.
Oubliez les pesticides. Pensez plutôt à des astuces naturelles, sans danger pour l’environnement ou des produits écologiques (prêts à l’emploi) disponibles dans le commerce. Vous pouvez également préparer vos propres remèdes maison (à base de savon noir, de liquide vaisselle, de vinaigre blanc…). Jouer la carte de la biodiversité est aussi une option. Ce ne sont pas les solutions pour tuer les pucerons qui manquent. Pour en savoir plus, lisez le présent article.
Sommaire :
Apprenez à reconnaître les pucerons
Il existe plus de 80 000 espèces de pucerons, mais elles ne représentent toutes pas une menace pour vos plantes. Celles qui prolifèrent dans les jardins sont :
- Mysus persicae ou pucerons verts ;
- Macrosiphum euphorbiae ou pucerons roses ;
- Brevicoryne brassicae ou pucerons cendrés ;
- Aphis fabae ou pucerons noirs.
Si chacune de ces espèces a ses préférences en matière de plantes, toutes se nourrissent de leur sève. C’est la raison pour laquelle vous les verrez le plus souvent sur les tiges. Vous constaterez des feuilles trouées et jaunies au niveau des plantes infestées de pucerons. Ces dernières s’affaibliront donc.
En suçant le liquide nourricier des plantes, les pucerons transmettent des virus ou des champignons par le biais de leur salive toxique. En conséquence, les végétaux, avec leurs fleurs, seront infectés, ce qui pourra leur être fatal. Si vous intervenez à temps, vous éviterez qu’une telle catastrophe se produise dans votre précieux jardin.
Employez des méthodes mécaniques pour tuer les pucerons
Si les pucerons sont peu nombreux, le traitement le plus rapide et le plus radical consiste à les écraser puis à les retirer manuellement. Pour ce faire, prenez votre courage à deux mains et enfilez un gant de jardinage.
Dans la mesure où l’infestation commence à inquiéter, vous pourrez couper les tiges ou les branches endommagées avec un sécateur. Ainsi, vous empêcherez les insectes de se propager. Dans ce cas, assurez-vous de noyer les colonies de pucerons dans un seau rempli d’eau savonneuse.
Les pucerons ont déjà malheureusement eu le temps de se multiplier un peu partout sur les tiges, les fleurs et les feuilles ? Munissez-vous d’un tuyau d’arrosage pour asperger les parasites. Rien de tel qu’un jet d’eau pour disperser et tuer les pucerons. Vous n’avez plus à qu’espérer que vos plantes soient suffisamment solides pour subir ce traitement de choc.
Vaporisez du liquide vaisselle pour régler le problème
Vous faites face à une infestation modérée de pucerons ? Dans ce cas de figure, pulvérisez les plantes concernées avec du liquide vaisselle dilué dans de l’eau tiède. Insistez bien sur la partie inférieure des feuilles qui peut dissimuler des œufs d’insectes et des larves.
Vous ne possédez pas de vaporisateur ? Appliquez le traitement anti-pucerons directement sur la plante concernée à l’aide d’une éponge. Le résultat sera le même : les parasites seront déshydratés et finiront par mourir.
Bon à savoir : le liquide vaisselle n’abîme pas les plantes. En revanche, il est très nocif pour les chrysopes et les syrphes, des prédateurs naturels des pucerons. Il en est de même pour la coccinelle. Pour éviter de tuer ces insectes bénéfiques, veillez à appliquer ce remède avec prudence.
Attirez les prédateurs naturels dans votre jardin
À titre de rappel, les pucerons font face à deux catégories de prédateurs naturels : les autres insectes et les oiseaux. Invitez les syrphes dans votre jardin en plantant des herbes aromatiques et odorantes. L’ail et l’origan en sont de parfaits exemples. L’achillée millefeuille, l’aneth, le fenouil ou encore la menthe attireront les coccinelles et les chrysopes. Ces derniers sont d’ailleurs vendus dans les jardineries.
Les animaux à plumes, parfaits pour tuer les pucerons, voleront également à votre rescousse si vous leur offrez un abri et de la nourriture. Vous possédez des buissons à feuilles persistantes ou des arbustes à feuillage dense dans votre propriété ? Installez-y des nichoirs avec des mangeoires, dans lesquelles vous disposerez des graines de noix ou de tournesol décortiquées au préalable. La mésange, le moineau, le roitelet et le troglodyte — vos meilleurs alliés contre les parasites des plantes — afflueront naturellement.
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Neutralisez les fourmis pour davantage d’efficacité
Introduire les prédateurs naturels des pucerons dans votre jardin est une bonne idée. Veiller à ce qu’ils puissent remplir leurs missions est encore mieux. Pour cela, il est indispensable de tenir les fourmis à l’écart. Pourquoi ? Parce que ces insectes agissent en véritable protecteurs envers les aphides piqueurs-suceurs.
Le fait est que les fourmis ne peuvent se passer du miellat produit par les pucerons. Elles s’assurent que ces derniers puissent se multiplier en toute sécurité. Il arrive donc qu’elles déplacent leurs protégés d’une plante à une autre lorsqu’il n’y a plus suffisamment de sucs.
Pour distraire ces insectes sociaux, posez des petites coupelles remplies de miel aux pieds des plantes infestées. Vous pouvez également les empêcher d’accéder à vos rosiers, vos glaïeuls et vos cerisiers en disposant des rubans anti-fourmis tout autour, en hauteur. Comment en faire ? Imbibez-les de vinaigre blanc et saupoudrez-les ensuite de poivre moulu.
Éloignez les insectes en cultivant des répulsifs naturels
La lutte contre les pucerons ne passe pas nécessairement par leur extermination. Vous pouvez aussi miser sur les répulsifs naturels pour les éloigner de vos plantes. Cultivez de l’ail, des échalotes, des poireaux ou d’autres plantes de la même famille. Comme les parasites ne supportent pas leurs odeurs, ils ne voudront plus rester dans votre jardin.
L’autre solution consiste à attirer ces petits insectes loin de vos rosiers, de vos légumes et de vos arbres fruitiers. De quelle manière ? En plantant des asters, des capucines, des cosmos ou encore des zinnias. Les pucerons ne résisteront pas à la tentation et oublieront aussitôt l’existence des autres plantes.
Misez sur l’huile de neem bio pour tuer les pucerons
Utilisée pour la fabrication de savons et de produits cosmétiques biologiques, l’huile de neem est aussi d’une grande utilité en jardinage. En effet, cette huile extraite des graines de margousier possède des propriétés insecticide et antifongique. D’une part, elle étouffera les pucerons et empêchera les œufs d’éclore. D’autre part, elle protègera vos plantes des champignons.
Pour réaliser un remède naturel à base d’huile de neem, procédez comme suit :
- Diluez 5 millilitres d’huile de neem dans 1 litre d’eau ;
- Ajoutez une petite quantité de savon noir et mélangez le tout ;
- Pulvérisez la solution obtenue sur les plantes infestées.
À défaut d’huile de neem, utilisez de l’huile d’olive. Vous observerez le même résultat.
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Optez pour une recette maison à base d’huiles essentielles
Les pucerons se reproduisent à une vitesse grand V dans votre jardin ? Pensez aux huiles essentielles. Elles agissent comme des insectifuges puissants.
Ail, géranium rosat, lavande aspic, petit grain bigarade ou encore piment de Jamaïque… Chacune de ces huiles essentielles permet de mettre un terme à l’invasion de pucerons. N’hésitez pas à les associer pour créer un cocktail explosif.
Pour préparer une solution anti-pucerons ultra efficace, réunissez les ingrédients suivants :
- 4 gouttes d’huile essentielle de clous de girofle ;
- Une noisette de savon noir ;
- 4 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée ;
- Du lait d’argile (1 cuillérée à café d’argile verte rase + 1 litre d’eau) ;
- 4 gouttes d’huile essentielle de romarin ;
- 4 gouttes d’huile essentielle de thym.
Mélangez les différentes huiles essentielles avec le savon noir. Ajoutez un verre d’eau puis le lait d’argile. Et voilà, votre remède maison est prêt ! Ce traitement naturel tue pucerons, larves et œufs.
Petit rappel : les huiles essentielles peuvent provoquer des allergies et même s’avérer toxiques en cas de mauvaise manipulation. Lorsque vous pulvérisez les plantes infestées, protégez-vous avec un masque ou avec des lunettes et un foulard.
Procurez-vous du savon noir en dernier recours
Les traitements précédents n’ont pas généré les résultats escomptés ? Il vous reste une dernière solution pour tuer les pucerons : le savon noir.
Composé d’huile de lin, le savon noir a le pouvoir d’asphyxier les pucerons en seulement quelques heures, mais pas seulement. Les insectes utiles tels que les abeilles risquent par la même occasion d’être tués. C’est la raison pour laquelle cette astuce naturelle est préconisée en dernier lieu.
La recette pour réaliser ce remède de grand-mère est très simple. Faites fondre 20 grammes de savon noir dans un litre d’eau tiède. Puis, versez la solution dans un vaporisateur et pulvérisez-la sur les pucerons. Au besoin, renouvelez l’opération au bout d’une semaine.
Vous n’avez que du savon noir liquide dans vos placards ? Pas de souci. Diluez 75 millilitres de ce produit dans un litre d’eau et le tour est joué !
Conclusion
Vous l’aurez compris, vous n’avez pas besoin de produits chimiques pour tuer les pucerons ou stopper leur prolifération. Les traitements naturels à base de savon noir, d’huile de neem ou encore d’huile essentielle (issue de la culture biologique) feront parfaitement l’affaire.
Néanmoins, il est tout à fait possible de cohabiter avec ces insectes si vous êtes une adepte de la permaculture. Il suffit de les éloigner de vos plantes ou d’établir un équilibre naturel entre les proies, les prédateurs et les végétaux. Vous avez trouvé une solution miracle pour préserver ces derniers ? Partagez-la nous en commentaires.