Comment bien choisir ses protections menstruelles ?

Prête à tester de nouvelles protections menstruelles pour des raisons économiques ou écologiques ? Voici comment choisir entre le tampon, la cup, la culotte menstruelle ou encore la serviette lavable.

Quelles protections menstruelles choisir ?

De nos jours, de nombreux choix s’offrent aux femmes en matière de protections périodiques. Certaines privilégient le confort avec les serviettes classiques (jetables donc) et les tampons hygiéniques. D’autres préfèrent limiter la pollution en jetant leur dévolu sur des protections menstruelles jetables.

Cup, culotte menstruelle, serviette hygiénique lavable… les protections écologiques se déclinent sous différentes formes. Les connaissez-vous toutes ? Les avez-vous déjà testées ? Si vous avez du mal à choisir, n’hésitez pas à alterner en fonction de vos activités ou du moment de la journée. Explications. 

Les serviettes et les tampons : des indispensables

En 2017, OpinionWay a mené une enquête pour l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) sur le sujet. Verdict : 91 % des femmes interrogées combinent l’utilisation de ces deux protections périodiques. Il faut dire qu’elles nous facilitent la vie. Sans compter que les serviettes conviennent parfaitement pour les premières règles.

Seulement, ces protections menstruelles renferment des produits toxiques. Le bisphénol, le glyphosate et d’autres pesticides qu’elles contiennent nuisent à la santé des femmes. À ces substances dangereuses s’ajoutent les perturbateurs endocriniens que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) classe dans la catégorie « cancérogènes probables ». C’est ce que révèle le magazine 60 millions de consommateurs, dans une étude sur le sujet en 2016.

En plus de leur nocivité (d’un point de vue sanitaire), les protections périodiques à usage unique représentent une menace pour l’environnement. Selon Conso Globe, elles génèrent 45 milliards de déchets chaque année. Or, il faut compter entre cinq et huit siècles pour qu’elles se décomposent. Alors si vous ne pouvez pas vous passer de serviettes hygiéniques ni de tampons, optez pour des versions plus écologiques.

Les protections menstruelles en coton bio : une alternative écologique

Ces protections périodiques ne contiennent pas de pesticide ni aucun composant douteux. Leur nature bio séduit tout particulièrement les véganes et les écologistes. D’ailleurs, leur production n’occasionne pas de pollution étant donné qu’elles sont blanchies au chlore et non pas à l’eau oxygénée.

Les serviettes et les tampons en coton bio et à base de cellulose végétale sont aussi hypoallergéniques. Garanties sans paraben et sans parfum, ces protections n’agressent pas la flore intime.

Néanmoins, en raison de leur impact environnemental non négligeable, il est préférable de ne pas les utiliser de manière exclusive. Vous pouvez par exemple réserver les serviettes pour la nuit et les tampons pour les activités physiques (notamment la natation).

Le mode d’emploi reste similaire à celui des protections menstruelles traditionnelles. Ainsi, les serviettes hygiéniques doivent être changées toutes les quatre heures pour éviter les mauvaises odeurs. Il convient également de les choisir en fonction du flux menstruel. Plus il est abondant, plus les serviettes doivent être épaisses et absorbantes.

Il doit en être de même avec les tampons hygiéniques. Autrement, vous risquez d’avoir des fuites ou inversement de souffrir de sécheresse vaginale. Changez vos protections toutes les quatre heures et évitez surtout de les porter la nuit. Attention au fameux syndrome du choc toxique ! Enfin, dernier point : bannissez le tampon de votre hygiène intime en cas de vaginite ou de toute autre infection diagnostiquée à l’intérieur du vagin.

Les serviettes hygiéniques lavables : une solution durable

Dans quels cas choisir les serviettes hygiéniques lavables ?
Pack de serviettes hygiéniques lavables en coton bio de chez hannahpad

La serviette hygiénique lavable ressemble à la version jetable et s’utilise de la même manière, à quelques détails près. La différence ? Elle contient 90 % de matières biologiques, ce qui en fait un produit entièrement recyclable.

Cette protection intime se compose d’une couche absorbante à l’intérieur et d’une partie imperméable et respirante à l’extérieur pour limiter les fuites. Vous trouverez des ailettes sur les côtés, avec des boutons-pression permettant de fixer la serviette sur la culotte.

Lavable à la main ou en machine à 30 degrés, cette protection menstruelle possède une durée de vie de quatre à cinq ans. Autrement dit, il s’agit d’une solution écologique et surtout très économique. Comme la partie en contact avec la vulve est conçue en fibres naturelles, vous ne risquez pas de souffrir d’irritations ou de démangeaisons. Vous devez certainement vous demander comment vous changer en dehors de chez vous. C’est très simple : munissez-vous d’une petite pochette pour y glisser vos serviettes usagées.

Vous pouvez aussi coudre vos propres serviettes hygiéniques réutilisables. Il suffit de prendre le patron d’une serviette lavable et d’assembler un tissu absorbant et un autre imperméable. Si vous n’êtes pas certaine de vous y prendre correctement, des tutoriels sont disponibles sur le Web pour vous aider.

La culotte menstruelle : une protection économique

Disponible sous plusieurs formes, la culotte menstruelle a tout l’air d’une culotte normale. La différence réside dans sa capacité à absorber le sang pendant la période menstruelle. Pour comprendre son fonctionnement, il faut se pencher sur la texture du fond.

Dans le détail, la culotte menstruelle est constituée de plusieurs microcouches de tissus absorbants (généralement en coton bio). Ainsi, vous resterez au sec pendant 8 à 12 heures. Au besoin, si le flux menstruel est particulièrement abondant, ajoutez un insert. Tout comme la serviette réutilisable, la culotte et les inserts sont lavables à la main ou en machine.

Seul inconvénient : la culotte menstruelle coûte plus cher que les autres protections périodiques. Ainsi, le budget à prévoir pour l’achat de cette lingerie très spéciale varie de 30 à 50 euros. Un coût moindre par rapport à ce que les femmes dépensent pour l’achat de paquets de serviettes hygiéniques jetables tout au long de leurs vies. D’ailleurs, l’utilisation de culottes menstruelles s’avère rentable sur le long terme, car elles durent 2 à 3 ans. Selon une estimation réalisée par Le Monde, la facture s’élève à 3 800 euros !

Bon à savoir : certaines culottes menstruelles donnent l’impression de porter des couches. Pour éviter cette sensation inconfortable, il convient de choisir une culotte très fine (c’est-à-dire qui fait moins de 2 mm d’épaisseur).

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La cup ou coupe menstruelle : la protection la plus hygiénique

Dans quels cas choisir la coupe menstruelle ?
Coupe menstruelle Claricup vendue par Claripharm (Greenweez)

Utilisée aux États-Unis depuis une trentaine d’années, la cup apparaît sur le continent européen dans les années 2000, séduisant de plus en plus de femmes. En matière de protections périodiques, la coupe menstruelle est l’alternative « zéro déchet » par excellence.

De quoi s’agit-il au juste ? D’une petite cloche en silicone médical qui s’insère dans le vagin comme un tampon. Contrairement aux autres protections hygiéniques, la coupe menstruelle n’absorbe pas le sang. Elle le recueille. Il faut donc la vider régulièrement (généralement toutes les deux heures en fonction du flux) et la nettoyer avec du savon.

Ne contenant pas de bisphénol A ni de phtalate et encore moins des colorants à risque, la cup ne doit provoque aucune infection ni réaction allergique. Néanmoins, ce dispositif doit être stérilisé pendant cinq minutes dans de l’eau bouillante avant la première utilisation et après les règles. Son autre atout ? Sa durée de vie variant de 5 à 10 ans.

Bon nombre de femmes s’accordent à dire que la cup n’est pas aussi facile à positionner que le tampon. Il faudra un certain temps pour maîtriser la technique. Par ailleurs, ce dispositif peut, lui aussi, provoquer le syndrome du choc toxique s’il n’est pas retiré régulièrement.

Conclusion

Choisissez des solutions hygiéniques adaptées à vos besoins et à la santé de votre vagin. Les femmes qui ont un flux menstruel léger ne porteront pas les mêmes protections menstruelles que celles qui ont généralement un flux abondant. De même, si vous devez porter un maillot de bain pendant vos règles, vous privilégierez la cup et le tampon aux culottes et aux serviettes. Avec leurs protège-côtés, ces dernières s’imposent comme nos meilleures alliées la nuit.  

Prête à conseiller une adolescente perdue dans le choix de ses premières protections hygiéniques ? Attendez quelques années pour lui parler du flux instinctif libre. Cette méthode consiste à contrôler les écoulements de sang grâce aux muscles du périnée.

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