Fast fashion : quel impact de l’industrie du textile sur l’environnement ?

L'industrie de la mode de la "Fast Fashion" qui incite les consommateurs à renouveler sans cesse leur garde robe n'est pas sans impact sur l'environnement... Explications !

Fast fashion : quel impact de l'industrie du textile sur l’environnement ?

Lorsque nous nous habillons tous les jours, la dernière des choses auxquelles nous pensons est la préservation de l’environnement. Pourtant, un vêtement a un impact écologique important sur la planète. L’industrie du textile se développe de plus en plus chaque jour avec les nouvelles tendances et modes vestimentaires. Mais mesure-t-on réellement à quel point cette industrie est dégradante pour l’environnement ? Que faire pour améliorer l’impact des produits textiles sur la planète ?

Le textile : Une industrie très polluante

Plus de la moitié de nos vêtements sont confectionnés à partir de fibres chimiques, synthétiques ou artificielles. Ces matières proviennent du pétrole. Par conséquent, ils ne sont pas recyclables, ce qui en fait donc une source de pollution à grande échelle.

La fabrication de vêtements nécessite aussi d’énormes quantités d’eau. L’industrie du textile utilise par exemple 2.500 litres d’eau pour faire réaliser un t-shirt et 10 000 litres pour confectionner un jean. Imaginez alors les risques écologiques et l’impact environnemental d’un produit textile sur la planète. On pourrait créer un océan avec la quantité de vêtements qu’on possède dans nos armoires. À elle seule, l’industrie textile utilise 4 % des ressources d’eau potable dans le monde et est responsable de la pollution des eaux dans le monde à hauteur de 17 à 20 %. 

L’autre chose qu’il est important de notifier est la capacité de cette industrie à rejeter plus de 1 milliard de tonnes de gaz à effet de serre dans la nature. Et pourtant, l’émission de gaz à effet de serre est la principale cause du réchauffement climatique. Elle entraîne l’acidification des océans, la destruction de la couche d’ozone, mais aussi les changements de croissance et de nutrition des plantes. 

Pour finir, n’oublions pas que l’entretien de nos vêtements demande aussi énormément d’énergie et d’eau. Et nous utilisons souvent des produits chimiques pour le lavage et qui sont assez polluants.

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La surproduction et la surconsommation comme facteur déclencheur

Il est vrai que l’industrie textile a des conséquences néfastes sur l’environnement, mais nous ne devons pas oublier que sans demande, il n’y aurait pas d’offre. Notre société actuelle est une société de surconsommation de biens et services, en particulier les vêtements. Selon une étude de l’Agence européenne pour l’environnement, la quantité de vêtements achetés dans l’Union européenne a augmenté de 40 % entre 1996 et 2012. De plus, une personne garde en moyenne 2 fois moins longtemps un article. 

Les Européens ont acquis, en 2015, 6,4 millions de tonnes de vêtements et chaussures selon une étude du Parlement européen. Sur le plan mondial, ce sont plus de 100 milliards de vêtements utilisés dans le monde en 2014 selon Greenpeace. Pourtant, la demande ne cesse d’augmenter. Cela peut s’expliquer par le côté éphémère de la mode. Il nous pousse à vouloir constamment être tendance et à changer très souvent notre garde-robe. Cette tendance de la « fast fashion » a été initiée par des marques comme H&M ou Asos et est aujourd’hui entretenue par des boutiques chinoises comme ioffer, Floryday ou JJ’s House qui vendent des vêtements de faible qualité à bas prix.

Dans un dressing, en moyenne 2/3 des habits ne sont jamais portés. Mais nous ne devons pas pour autant nous sentir coupables, car il existe des solutions pour limiter les conséquences des produits textiles sur l’environnement.

Comment limiter les effets de l’industrie textile ?

Rien n’est irréversible. Nous pouvons agir et changer notre manière de consommer. Voici quelques solutions possibles pour essayer de réduire les risques environnementaux liés à l’industrie textile.

  • La première solution est de limiter nos achats et d’acheter uniquement ce dont on a besoin. C’est vrai que quand on est un mordu de mode, cette solution ne paraît pas facile, mais pourquoi ne pas relever de petits challenges pour réduire progressivement notre dépendance ? Les vêtements auraient certes le même impact vis-à-vis de l’environnement, mais la production diminuerait si la demande était plus faible.
  • La deuxième solution est la mode de “second hand” ou “seconde main”. Auparavant, elle était destinée aux personnes disposant de peu de moyens pour s’habiller et aux amateurs de look vintage. Elle est une très bonne alternative à la fast fashion, car nous donnons une seconde vie aux vêtements. Pour donner une seconde vie à vos vêtements, vous pourrez aussi les customiser en transformant un jean en short par exemple ; ce qui vous permet de les garder plus longtemps. 
  • Une autre solution serait le recyclage. En France, il existe des points de collecte pour les vêtements dans plusieurs villes autour de chez nous. Emmaüs, Croix-Rouge, Le Relais sont autant d’organisations qui récupèrent nos vêtements pour créer de nouveaux articles ou les proposer à des personnes dans le besoin.
  • Pour mieux consommer : acheter écologique… Il existe aujourd’hui de nombreuses marques qui proposent des produits éco-responsables. Les vêtements peuvent être fabriqués à partir de fibres naturelles végétales bio ou de matières recyclées. 
  • Les tissus recyclés permettent de diminuer les impacts liés à la production des matières premières : OGM, utilisation d’eau et de pesticides, etc. Pour vous aider à repérer ces marques, il y a des labels comme GOTS et Oeko-Tex. 
  • La dernière solution est de consommer local. Évitons à nos vêtements de faire un tour du monde. Cela limitera la pollution liée au transport et favorisera aussi le développement de l’économie locale.
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